Le futur politique du Sénégal pourrait être chamboulé par une victoire surprise de Bassirou Diomaye Faye, le candidat antisystème, à la présidentielle.
Un candidat antisystème en pole position
La tendance se dessine en faveur de Bassirou Diomaye Faye, un candidat aux promesses ambitieuses. Soutenu par l’opposant Ousmane Sonko, Faye envisage un changement radical du système politique actuel et un panafricanisme de gauche.
Le cœur de son programme s’articule autour de la restauration de la souveraineté nationale, une lutte sans merci contre la corruption et la mise en place d’une répartition des richesses plus équitable. Ajoutant à cela un projet de renégociation des contrats avec les entreprises étrangères dans les secteurs minier, gazier et pétrolier.
L’élan du changement
Reprenant confiance grâce aux félicitations reçues de cinq autres candidats, Faye reste positif quant à l’issue du scrutin. Les résultats officiels, bien que non connus avant une date ultérieure de la semaine, sont attendus avec impatience.
A Dakar, au siège de campagne de Faye, des centaines de partisans célèbrent déjà une victoire anticipée en chantant et dansant. En parallèle, le candidat du pouvoir, Amadou Ba, marque un sérieux recul. Malgré cela, Faye et Ba sont restés optimistes et confiants sur une victoire dès le premier tour.
Un scrutin sous haute tension
Les 7,3 millions d’électeurs avaient la possibilité de choisir parmi 17 candidats, un choix difficile. Le scrutin est observé avec attention, le Sénégal étant l’un des pays les plus stables politiquement d’Afrique de l’Ouest.
Initialement prévu le 25 février, le scrutin a dû être reporté, causant des violences ayant entraîné quatre décès. La campagne s’est donc retrouvée réduite à deux semaines, tombant également en plein mois de jeûne musulman. Malgré cela, les observateurs de l’UE ont noté que les élections se sont déroulées efficacement, ordonnées et pacifiquement.
Cette élection est marquante car c’est la première fois qu’un président sortant ne se présente pas à sa réélection. Le Sénégal a vécu une période de troubles et d’arrestations en masse liées au report de l’élection, malgré les dénégations du gouvernement.