Le débat sur la future loi sur la fin de vie en France, souvent qualifiée par Emmanuel Macron de “loi de fraternité”, fait naître de nombreuses inquiétudes. Les points de vue se confrontent, notamment celui d’Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF).
Evolutions législatives et inquiétudes
Le président de la CEF, Eric de Moulins-Beaufort, n’est pas en accord avec cette future loi, qui sera examinée par l’Assemblée nationale à partir du 17 mai. De son point de vue, cette législation aurait un impact direct et troublant sur le système de santé français. Il s’inquiète notamment de possibles “manoeuvres de certaines forces économiques”.
Critiques autour de l’aide à mourir
Moulins-Beaufort critique également les critères stricts établis pour accéder à l’aide à mourir. Il pense que ces conditions pourraient donner des indications sur la manière de contourner les restrictions aux personnes désireuses de mettre fin à leurs jours. Pour lui, la fraternité, jusqu’à présent, consistait à accompagner une personne jusqu’à la fin de sa vie, pas à l’aider à mourir.
L’expérience d’autres pays
Le président de la CEF rapporte également que les pays ayant déjà adopté des lois autorisant l’euthanasie ou le suicide assisté ont observé une évolution inéluctable de la situation. Il rappelle que dans ces pays, les conditions initialement restrictives se sont progressivement assouplies.
Réactions et soutiens
Moulins-Beaufort n’est pas le seul à exprimer des inquiétudes sur ce texte. Jean Leonetti, l’ancien député LR, a également mis en avant ses préoccupations sur l’évolution possible de ce texte. Il souligne notamment que le terme d’euthanasie n’est pas utilisé et que le mot suicide est éliminé, mais que dans les faits, le projet de loi autoriserait les deux.
Le rôle des mutuelles
En dépit de ces inquiétudes, il y a des partisans de la loi. Moulins-Beaufort a fait référence à une mutuelle, la MGEN, qui a envoyé un témoignage aux parlementaires en faveur d’une fin de vie digne et choisie. Il estime que les parlementaires doivent comprendre l’enjeu de ce sujet pour le pacte social.