La guerre à Gaza entre Israël et le Hamas est au cœur de discussions actuellement menées au Caire en vue d’une trêve potentielle. Accusations et tensions sont en effet alimentées par des accusations mutuelles d’obstruction à un accord de paix.
Négociations sans avancement
Réunis au Caire, le Hamas et des médiateurs ont engagé des pourparlers qui n’ont cependant pas connu la moindre avancée. Le Hamas persiste à faire de l’arrêt des hostilités la condition sine qua non d’un accord. Notons par ailleurs l’absence d’Israël lors de ces discussions.
Bilans humains déplorables
Le bilan humain donne froid dans le dos : en 24 heures, de nouvelles frappes israéliennes ont coûté la vie à 32 personnes à Gaza. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, le nombre de victimes s’élève à plus de 1.170, majoritairement des civils. À cela s’ajoute le kidnapping de 250 personnes, parmi lesquelles 128 sont toujours détenues à Gaza et 35 sont mortes.
Menace de famine et insuffisance d’aide humanitaire
De son côté, la directrice du Programme alimentaire mondial a émis une alerte sur une possible famine dans le nord de Gaza. Malgré l’aide internationale, les ressources demeurent insuffisantes pour répondre aux besoins des 2.4 millions de Gazaouis. Rafah, principal point de passage pour l’aide humanitaire à destination de Gaza, est d’ailleurs dans le viseur de Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre israélien est en effet accusé par le Hamas de vouloir lancer un assaut sur la ville.
Appels au cessez-le-feu et oppositions à une offensive sur Rafah
De nombreux appels pour un cessez-le-feu se font entendre, accompagnés de demandes d’accès sans entrave pour l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza. Par ailleurs, les États-Unis se sont déclarés opposés à une offensive sur Rafah, où vivent 1.2 million de Palestiniens déplacés par la guerre. Cette position est partagée par le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, qui souligne qu’une telle offensive constituerait un coup dur pour les opérations humanitaires.
Offre de médiation et manifestations pacifiques
Parallèlement, une offre de médiation a été proposée, suggérant une trêve associée à un échange de prisonniers et d’otages. En Israël, une manifestation a même eu lieu à Tel-Aviv, réclamant la conclusion d’un accord de trêve et le retour des otages.