Face aux inquiétudes en matière de cybersécurité, Olvid, une application française, devient la plateforme de communication officielle pour les ministres et leurs cabinets. Les applications de messagerie instantanée populaires, tels que WhatsApp, Messenger, Telegram, Signal, et autres, ont été abandonnées au profil d’Olvid pour combler leurs lacunes sécuritaires.
Un développement sécurisé et certifié
Créée en 2019 par des professionnels français de la cybersécurité, Olvid a introduit une innovation majeure : l’élimination de l’annuaire centralisé des utilisateurs. Cette approche a pour but d’optimiser la sécurisation des conversations. Les messages échangés sur Olvid bénéficient d’un chiffrement de bout-en-bout, y compris pour leurs métadonnées. C’est-à-dire que les informations échangées sont codées de manière à ce que seuls les interlocuteurs concernés puissent les lire.
Une application accessible et sécurisée
Olvid est facilement accessible sur diverses plateformes, dont Android, iPhone et ordinateur. Son usage ne nécessite aucun numéro de téléphone lors de l’inscription. Bien que l’application soit gratuite, des options payantes sont disponibles. Ces dernières permettent de passer des appels audio, d’utiliser plusieurs appareils simultanément ou encore de faciliter son utilisation en milieu professionnel.
Olvid a obtenu la certification de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) en septembre 2020, une distinction encore unique pour une application de messagerie. Cette certification contribue à asseoir sa crédibilité en matière de protection des informations sensibles.
Des utilisateurs toujours plus nombreux
Selon l’un de ses fondateurs, Olvid compte à ce jour plus de 100 000 utilisateurs. Une des raisons de cet engouement réside dans le fait que les données ne sont pas stockées sur un serveur central, ce qui élimine la nécessité de sécuriser spécifiquement les informations sensibles. Les fonctionnaires peuvent également choisir d’utiliser Tchap, une messagerie spécialement conçue pour les agents de la fonction publique.
Olvid répond ainsi à une première tentative du gouvernement français en mars dernier d’endiguer l’usage d’applications étrangères potentiellement non sécurisées par les fonctionnaires. Une utilisation d’Olvid toujours limitée ne permet pas encore de prouver sa fiabilité lors d’une montée en charge, mais l’innovation française est en bonne voie pour gagner la confiance de ses utilisateurs.