Les négociations entre le patronat et les syndicats sont en cours concernant l’emploi des seniors, avec une nouvelle rencontre prévue à 10H00 mardi pour examiner la dernière version du projet d’accord. L’écart entre les deux parties reste significatif.
Négociations en cours
Les pourparlers se prolongent jusqu’à mardi avec pour but, du côté des syndicats, d’obtenir des compensations pour les travailleurs suite à l’augmentation de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Une première ouverture a été perçue du côté du patronat qui a soumis un projet d’accord la semaine dernière, qui sert désormais de base aux discussions.
Un projet d’accord… encore loin du consensus
Malgré une révision majeure de la proposition patronale, comprenant la rédaction d’une nouvelle version de trois des cinq chapitres du projet, les différences restent significatives entre ce texte et les demandes des syndicats. Les préoccupations se concentrent principalement sur les entretiens de carrière et les reconversions professionnelles.
Points de contentieux
La possibilité de rompre le contrat de travail original après une formation à un nouveau métier, sans indemnisations de départ, est une source d’inquiétude. De même, l’absence du Compte épargne temps universel (Cetu) dans le texte patronal est notée, malgré une potentielle négociation séparée sur le sujet à l’initiative de l’Union des entreprises de proximité (U2P).
Des mesures pour l’emploi des seniors
Le projet d’accord propose un “contrat de valorisation de l’expérience” dans le but de favoriser l’embauche des chômeurs âgés. De plus, un avenant sur l’indemnisation des seniors devrait être signé par les syndicats signataires de la convention d’assurance chômage. Cette indemnisation pourrait être prolongée de deux ans pour ceux atteignant les limites d’âge.
Réforme de l’assurance chômage en perspective
Le Premier ministre a annoncé une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour 2024, malgré l’opposition de certains syndicats et membres de sa majorité. Son objectif est de rendre le modèle social plus “incitatif” en durcissant les conditions d’indemnisation des chômeurs.
Engagements du gouvernement et prochaines étapes
Si un consensus est atteint, le gouvernement s’est engagé à inscrire l’accord dans la loi. Par ailleurs, des négociations seront obligatoires tous les trois ans dans les entreprises de plus de 300 salariés, et tous les quatre ans dans les branches. Aucune spécification n’a été faite pour les entreprises de moins de 300 salariés.