Les débats autour de l’emploi des seniors connaissent une nouvelle phase de négociations qui se déroulera mardi prochain. La question centrale tourne autour des contreparties pour les salariés suite à la hausse de l’âge de départ à la retraite, fixé désormais à 64 ans.
Un projet d’accord loin des attentes syndicales
Présenté par le patronat la semaine dernière, le projet d’accord ne répond pas aux demandes avancées par les syndicats. Une refonte majeure a eu lieu lundi avec la réécriture de trois des cinq chapitres de l’accord. La réunion de mardi à 10h00 servira à discuter de la dernière mouture du texte.
Points de désaccord et avancées dans les négociations
Les syndicats mettent en avant leur opposition à certaines propositions du projet. Parmi celles-ci, le “contrat de valorisation de l’expérience” qui pourrait donner le droit aux employeurs de rompre le contrat dès que le salarié atteint l’âge de la retraite. Le maintien du contrat de travail à la suite d’une formation à un nouveau métier est une demande syndicale forte.
Malgré ces divergences, une avancée notable a été enregistrée dans le projet d’accord. Les entreprises de plus de 300 salariés auront l’obligation de négocier tous les trois ans sur l’emploi et les conditions de travail des seniors. Cette obligation est étendue à tous les quatre ans pour les branches. Le point noir reste la non-spécification du contenu des négociations et l’exclusion des entreprises de moins de 300 salariés.
Transcription dans la loi et négociations futures
Si un accord est atteint, le gouvernement s’est engagé à le transcrire en loi. Le Compte épargne temps universel (Cetu), bien que non inclus dans le texte patronal, pourrait être l’objet d’une négociation séparée, proposée par l’Union des entreprises de proximité (U2P).
Après ces discussions, un avenant concernant l’indemnisation des seniors sera signé à l’Unédic mercredi. L’objectif est de repousser de deux ans l’âge limite pour une indemnisation plus longue.
Par ailleurs, le Premier ministre a dévoilé une future réforme de l’assurance chômage pour 2024. Cette réforme pourrait rendre plus strictes les conditions d’indemnisation des chômeurs.