Desi Bouterse, ancien président du Suriname, a été condamné à une peine de prison de 20 ans dans un verdict d’appel pour l’assassinat de 15 opposants politiques en 1982. L’annonce du verdict a suscité de vives réactions, les victimes et leurs familles le voyant comme un triomphe de la justice.
Pas d’emprisonnement immédiat pour Bouterse
Selon les informations du gouvernement, Bouterse ne sera pas immédiatement incarcéré. L’ancien chef d’État était à la tête d’une junte militaire et avait été condamné initialement en 2019 pour l’exécution de 15 personnes.
Dispositif de sécurité renforcé
En prévision des troubles potentiels causés par les partisans de Bouterse, les autorités ont renforcé le dispositif de sécurité. Bouterse a toujours la possibilité de demander une grâce présidentielle, malgré l’épuisement de ses recours judiciaires nationaux.
Carrière politique mouvementée
Acteur de deux coups d’État, Bouterse a été élu président du Suriname en 2010, fonction qu’il a conservée jusqu’en 2020. Sa réputation a été écornée en 1999 par une condamnation à 11 ans de prison pour trafic de cocaïne. Son statut de chef de l’État l’avait alors protégé de l’extradition.
Réactions internationales
La condamnation de Bouterse a été saluée par plusieurs ambassades occidentales. Ces dernières ont signé une déclaration indiquant que le verdict met fin à une période difficile de l’histoire du Suriname.
Bouterse face à la justice
Avant l’annonce du verdict, en juillet, Bouterse avait affirmé qu’il était prêt à l’accepter, persuadé que Dieu le déclarerait innocent.