Un jeune de 17 ans a été arrêté et incarcéré à Paris pour avoir menacé divers lycées. C’est à Malakoff que l’Office de lutte anti-cybercriminalité (Ofac) a procédé à son interpellation. Bien que sans antécédents judiciaires dans ce genre d’affaires, il est aujourd’hui au cœur d’une série d’accusations graves.
Les charges retenues
L’adolescent est accusé :
- D’avoir porté atteinte à un système automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat, en agissant en bande organisée.
- D’avoir formulé, par écrit, image ou autre objet, une menace de mort.
- D’avoir diffusé de fausses informations pour faire croire à une menace imminente de destruction.
- D’usurpation d’identité.
- D’avoir fait l’apologie du terrorisme via un service de communication en ligne.
- D’avoir refusé de communiquer aux autorités les codes d’accès de son téléphone portable.
Suite à ces accusations, l’individu a été placé en détention provisoire.
Un phénomène inquiétant
Au total, ce sont plus de 150 établissements scolaires qui ont reçu des menaces d’attentat via les Espaces numériques de travail (ENT). Face à cette nouvelle forme de cybercriminalité, le parquet de Paris centralise désormais toutes les attaques de ce type.
Pour lutter efficacement contre ces menaces, trois procédures ont été ouvertes par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris. Parallèlement, la ministre de l’Éducation a annoncé la suspension des messageries des ENT.
Mesures de prévention
Pour aller plus loin dans la prévention de ce type d’incidents, l’Éducation nationale prévoit la création d’une “force mobile scolaire” nationale pour la rentrée prochaine. Cette initiative vise à renforcer la sécurité dans les établissements scolaires et à prévenir ce type d’actes de cybercriminalité.