Un véritable tournant pourrait se profiler pour l’avenir politique de Donald Trump. La Cour suprême américaine a fixé une audience pour le 8 février, afin d’examiner sa potentielle inéligibilité aux élections.
Le Colorado a déjà fait un pas dans cette direction en excluant Trump des bulletins de vote pour la primaire républicaine. De la même manière, le Maine a également suspendu sa participation à leurs primaires républicaines.
Cela ne signifie pas pour autant que Trump est définitivement écarté. Son nom devra rester sur les bulletins de vote dans le Colorado et le Maine jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu.
Le cœur de la question réside dans l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution américaine. Cet amendement exclut toute personne ayant participé à des actes de rébellion ou d’insurrection de la responsabilité publique. Certains officiels voient dans les actions de Trump lors de l’assaut du Capitole en 2021, une forme d’insurrection.
Dans cette affaire, le rôle de la Cour suprême, actuellement composée de six juges conservateurs et trois juges progressistes, sera déterminant. La question de savoir si le 14ème amendement peut être appliqué à Trump dans ce contexte spécifique sera débattue.
Donald Trump et son équipe juridique ne restent pas silencieux face à ces actions.
Ils estiment qu’une telle décision du Colorado constituerait un précédent sans précédent dans l’histoire américaine. Selon eux, ce type de question devrait être traité par le Congrès plutôt que par la Cour suprême.
Les avocats de Trump soutiennent également que l’article 3 du 14ème amendement, celui qui fait référence à l’insurrection, ne s’applique pas à lui en tant que président. Selon leur interprétation, les événements du 6 janvier 2021 ne constituent pas une insurrection.
En parallèle, malgré l’absence de preuves, Trump et ses partisans continuent de contester les résultats de l’élection de 2020.
À ce jour, Trump est directement impliqué dans quatre affaires et devra faire face à des accusations fédérales concernant ses tentatives de renverser les résultats des élections de 2020. Un procès est prévu pour début mars. Néanmoins, la Cour Suprême a décliné sa requête pour une intervention urgente concernant son immunité présidentielle dans ce dossier.
Ces procédures ne sont pas isolées. D’autres actions similaires ont été initiées dans différents États, ce qui augure d’un débat constitutionnel de grande envergure.