Le Sénégal fait face à une crise politique avec le report inattendu de l’élection présidentielle, déclenchant une vague de protestations dans le pays et à l’étranger.
Un report controversé
Prévues initialement pour le mois de novembre, les élections présidentielles ont été repoussées au 15 décembre. Cette décision, qualifiée par l’opposition de “coup d’Etat constitutionnel”, a suscité le mécontentement de la population. Accusé par l’opposition de dérive du pouvoir, le président Macky Sall restera en exercice jusqu’à l’investiture de son successeur, probablement début 2025.
Des manifestions nationales et internationales
Des protestations massives contre le report des élections ont éclaté dans tout le pays. Ces manifestations ont été sévèrement réprimées par les forces de sécurité. A Paris et à Berlin, des rassemblements contre le président Sall ont également été organisés. Un collectif de la société civile, Aar Sunu Election, prévoit une nouvelle manifestation mardi.
Des victimes et des interrogations
La répression des manifestations a engendré deux décès, un étudiant et un vendeur ambulant. Les circonstances entourant leur mort sont toujours en cours d’enquête. D’ailleurs, depuis 2021, le Sénégal a connu plusieurs épisodes de contestation, notamment contre les procédures judiciaires visant Ousmane Sonko, une figure de l’opposition.
Inquiétude internationale
Les partenaires internationaux du Sénégal ont manifesté leur inquiétude face à la situation actuelle. Ils ont appelé à l’organisation des élections présidentielles le plus tôt possible. Par ailleurs, l’organisation Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé le ciblage de journalistes par les forces de l’ordre durant les manifestations à Dakar.