Le lancement d’un satellite d’imagerie en provenance de l’Iran a récemment été lancé depuis la base de lancement Vostotchny en Russie, attirant l’attention internationale.
Lancement du satellite Pars-I
Le satellite, baptisé “Pars-I”, a été envoyé dans l’espace à l’aide du lanceur russe Soyouz-2.1b. L’Iran, qui a développé entièrement ce satellite sur son territoire, a gagné en expérience grâce à une dizaine de lancements ces deux dernières années.
Activités aérospatiales et tensions internationales
Les activités aérospatiales de l’Iran, malgré des affirmations de nature pacifique et une conformité avec une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, suscitent des doutes parmi les gouvernements occidentaux. L’inquiétude principale porte sur l’interchangeabilité potentielle des technologies, notamment avec celles des missiles balistiques. Cette inquiétude est alimentée par la négation de l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Réactions de Washington
Les États-Unis, qui ont condamné ce lancement, y voient un signe de renforcement du partenariat militaire entre l’Iran et la Russie. En réponse, ils menacent de nouvelles sanctions en cas de vente de missiles balistiques à la Russie. Cette tension intervient dans un contexte déjà tendu, les États-Unis ayant imposé des sanctions à l’Iran depuis 2018 et s’étant retirés d’un accord international sur les activités nucléaires de l’Iran.
Autres lancements et soupçons
Notons que ce n’est pas le premier lancement de ce type pour l’Iran. En août 2022, un autre satellite a été lancé depuis le Kazakhstan, ce qui avait suscité des soupçons d’activités d’espionnage de la part de Washington. Les liens entre Moscou et l’Iran semblent s’approfondir, avec des accusations de fourniture d’armes à Moscou par l’Iran pour la guerre contre l’Ukraine.
Les États-Unis ont ainsi annoncé des sanctions supplémentaires à l’encontre de l’Iran, en raison de son soutien présumé à l’offensive en Ukraine, une accusation que Téhéran dément.