La condamnation de trois policiers dans une affaire synonyme de violences policières.
Sept ans après une arrestation marquée par une violence extrême, trois policiers ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Marc-Antoine Castelain, reconnu coupable d’avoir porté le coup de matraque ayant grièvement blessé Théo Luhaka, écope de 12 mois de prison avec sursis. Il lui est aussi interdit d’exercer sur la voie publique et de détenir une arme pendant une durée de 5 ans.
Ses deux collègues ont également été reconnus coupables de violences volontaires, entraînant une sanction de trois mois de prison avec sursis, ainsi que l’interdiction de travailler sur le terrain et de détenir une arme pendant deux ans. Ces peines sont néanmoins moins sévères que celles requises par l’avocat général.
Le tribunal a finalement décidé de ne pas retenir la qualification de “violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou infirmité permanente”.
Réactions au verdict
Après l’annonce du verdict, Théo Luhaka s’est montré ému mais n’a pas souhaité faire de déclaration publique. Son avocat a quant à lui consideré le verdict comme une victoire. À l’opposé, l’avocat principal du policier s’est montré soulagé par le verdict. Parallèlement, des militants ont déploré des peines jugées trop légères. L’organisation SOS-Racisme a profité de cette occasion pour appeler à des réformes de la police.
Les blessures de Théo Luhaka
Théo Luhaka a été gravement blessé au sphincter suite à un coup de matraque. Malgré deux opérations chirurgicales, il souffre d’incontinence et de séquelles irréversibles. L’arrestation avait été particulièrement violente, avec des tirs de gaz lacrymogène, des coups de genou et de poing alors que Théo était menotté au sol.
Après leur condamnation, les policiers ont été mutés dans leurs régions d’origine. Des sanctions disciplinaires supplémentaires sont possibles suite à cette décision judiciaire.