Les élections législatives en Croatie ont mis en tête le parti conservateur (HDZ) avec 61 sièges, une légère baisse par rapport aux 66 de l’année dernière. Andrej Plenkovic, premier ministre sortant et chef du HDZ, est face à un défi de taille pour former une majorité.
Le parti social-démocrate (SDP) a obtenu 42 sièges, se plaçant en seconde position. Le chef du SDP, Pedja Grbin, a appelé à des négociations pour combattre la corruption. Néanmoins, aucun parti n’a réussi à obtenir les 76 sièges nécessaires pour former un gouvernement seul.
En troisième position, se trouve le mouvement patriotique nationaliste de droite, Homeland, avec 13 sièges. Les ultra-conservateurs de Most s’apprêtent à gagner 11 sièges tandis que le parti de gauche écologiste Mozemo prévoit d’obtenir 10 sièges.
Il est prévisible que le processus de négociation pour la formation du gouvernement sera complexe. Dans un rebondissement inattendu, les juges ont jugé la candidature de Zoran Milanovic, président actuel et candidat surprise au poste de premier ministre, inconstitutionnelle à moins qu’il ne démissionne de la présidence.
Le parti conservateur (HDZ) a la particularité d’avoir été le plus souvent au pouvoir depuis l’indépendance de la Croatie en 1991, malgré les nombreux scandales de corruption, ayant entraîné la démission de plusieurs ministres. Cette année, la participation électorale a été plus élevée qu’en 2020, passant à plus de 60%, contre 46,9% l’année précédente.
Andrej Plenkovic, lors de sa campagne, a promis sérieux et stabilité. Il a souligné que la Croatie est entrée dans la zone euro et dans l’espace Schengen pendant son mandat. La Croatie est membre de l’OTAN depuis 2009 et de l’Union européenne depuis 2013.
Malgré ces avancées, le pays reste l’un des plus pauvres de l’UE, avec un salaire moyen mensuel de 1.240 euros.