Face à une nouvelle vague d’inondations qui frappe le Pas-de-Calais, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, déclare que des mesures exceptionnelles sont en préparation.
Des mesures exceptionnelles pour le Pas-de-Calais
La réaction de l’Etat pourrait prendre la forme de l’augmentation du fonds d’urgence actuellement fixé à 50 millions d’euros. Par ailleurs, certaines communes pourraient voir leur situation de catastrophe naturelle reconnue sans avoir à refaire de dossier.
Les dégâts causés par les inondations
La situation est critique : un septuagénaire a perdu la vie dans sa voiture immergée en Loire-Atlantique. Dans les Ardennes, une conductrice a dû être secourue, ce département étant lui aussi fortement touché par les crues. Au total, plus de 700 évacuations ont été organisées depuis le début de la semaine.
La commune de Thérouanne, submergée pour la seconde fois depuis novembre, a reçu la visite de Christophe Béchu et du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Les inondations ont touché 2000 maisons, 43 commerces et 14 entreprises réparties sur 189 communes, contre 282 en novembre.
Les risques de nouvelles crues
La décrue a commencé sur l’Aa, un fleuve côtier actuellement en vigilance rouge. Néanmoins, les pluies actuelles pourraient freiner cette amélioration. Dans le Pas-de-Calais, 500 foyers sont toujours sans électricité et 2100 habitants n’ont pas accès à l’eau potable.
Perspectives
Le ministre de la Transition écologique a soulevé la question de l’expropriation de certains quartiers trop vulnérables aux inondations. Il a rappelé le rachat de centaines de maisons par l’Etat après la tempête Xynthia en 2010.
Un changement de règlementation pour faciliter le curage des cours d’eau est également annoncé. Des moyens de pompage intensifs sont en cours de déploiement, avec le soutien d’autres pays de l’Union européenne.
Une situation pas uniquement centrée sur le Pas-de-Calais
Les inondations affectent également d’autres départements du nord-est de la France, sous surveillance orange : le Nord, la Meuse et l’Aisne. On observe que le réchauffement climatique, dû aux activités humaines, pourrait intensifier les inondations.