Le monde du journalisme est en deuil après une frappe israélienne à Gaza qui a coûté la vie à un journaliste et laissé un autre blessé.
Samer Abou Daqa, un caméraman pour Al Jazeera, a perdu la vie lors de cette attaque. L’incident s’est produit à Khan Younès, dans une école. Les secours ont eu du mal à accéder au site à cause des décombres qui bloquaient la route. Wael Dahdouh, chef de bureau à Gaza pour la même chaîne, a également été victime de cette attaque, mais n’a été que blessé.
L’armée israélienne, quant à elle, n’a pas commenté cette tragédie. Al Jazeera, pour sa part, a clairement indiqué que les forces israéliennes étaient responsables de la sécurité de Samer. Aucune compensation n’a été évoquée pour le moment.
Une atteinte à la liberté de la presse
Le Hamas a dénoncé cet incident comme une tentative d’intimidation des journalistes. De son côté, John Kirby, le porte-parole du Conseil de la sécurité nationale américain, a déclaré qu’il n’avait aucune indication que les Israéliens ciblaient délibérément les journalistes.
L’Association de la presse étrangère à Jérusalem a qualifié cet incident de “grave atteinte à une liberté de la presse déjà limitée à Gaza”. Elle a appelé à une enquête et une explication rapides de l’armée israélienne.
Des violences récurrentes contre les journalistes
Depuis le début du conflit le 7 octobre, plus de 60 journalistes et employés de médias ont perdu la vie. Ce n’est pas le seul incident de ce type. À Jérusalem-Est, Moustafa al-Kharouf, un journaliste de l’agence de presse turque Anadolu, a été blessé lors de violences policières. Des images montrent le photographe d’abord frappé au visage, puis à coup de crosse, et enfin de violents coups de pieds.
En réaction à cet incident, la police israélienne a suspendu les officiers impliqués sans donner plus de détails. Les violences envers les journalistes semblent s’accentuer, malgré les appels à la modération et au respect de la liberté de la presse.