Dans un appel à l’action, le président de la COP28, Sultan Al Jaber, a souligné la nécessité de libérer des fonds massifs pour financer les engagements pris à Dubaï afin de modérer le réchauffement planétaire.
Selon Al Jaber, les finances sont un levier déterminant pour concrétiser ces engagements. Il précise que la prochaine COP devra s’imposer un objectif financier collectif qui devra dépasser les 100 milliards de dollars annuels déjà mobilisés.
La COP29, qui aura lieu en Azerbaïdjan en novembre prochain, sera dirigée par Yalchin Rafiev, négociateur en chef de l’Azerbaïdjan pour cet événement. Rafiev s’est engagé à poursuivre les efforts initiés lors de la COP28. Situé à la croisée du Nord et du Sud, l’Azerbaïdjan est stratégiquement placé pour ce rôle.
Transition énergétique : Consensus et défis
L’accord unanime de la COP28 appelle à une décarbonisation progressive et à multiplier par trois les capacités d’énergies renouvelables. John Kerry, représentant américain pour le Climat, souligne l’importance de cette transition et invite notamment l’Asie à renoncer au charbon. Il souligne cependant qu’un effort gigantesque reste à réaliser pour mettre en œuvre ce consensus.
Le directeur de l’AIE, Fatih Birol, propose quatre mesures précises pour encourager cette transition. Parmi celles-ci, un dispositif de suivi des engagements climatiques verra le jour dès le 1er mars. Ce dispositif aura pour rôle d’évaluer les écarts entre les objectifs affichés et les actions menées.
Les défis de la COP29
La COP29 aura également à surmonter certains défis. L’architecte de l’Accord de Paris, Laurent Fabius, a exprimé son inquiétude quant à la pression du temps et à l’incertitude du contexte international. Il a notamment relevé que des élections auront lieu dans de nombreux pays en 2024, ce qui pourrait altérer le paysage international.
Le choix du président de la COP29 a aussi suscité des préoccupations. L’Azerbaïdjan a désigné Moukhtar Babayev, ancien membre de la compagnie pétrolière Socar, un choix qui a déclenché l’inquiétude de certaines ONG. En outre, la situation géopolitique du Caucase est un autre facteur de préoccupation.
Malgré ces défis, les acteurs de la COP28, 29 et 30 ont formé une “troïka” pour “construire des ponts”. Cette initiative a été saluée par Laurent Fabius qui y voit une volonté de renforcer la coopération et la continuité entre les différentes COP.