L’Assemblée nationale a récemment adopté une loi sur l’immigration, suscitant des réactions variées à travers le paysage politique français.
Le vote et ses conséquences
Le résultat du vote s’est soldé par un total de 349 voix pour et 186 contre, sur 573 votants. Parmi les voix contre, vingt provenaient de députés Renaissance, cinq du MoDem et deux des députés Horizons.
Le soutien du Rassemblement national (RN) au texte a alimenté une crise politique au cœur de la majorité d’Emmanuel Macron. En effet, le fait que le RN appuie le texte est perçu comme un “baiser de la mort” pour la majorité.
Des tensions se sont également faites sentir au sein du MoDem. François Bayrou, président du MoDem, a refusé de soutenir ce texte sur l’immigration. Cela a conduit à une division au sein du groupe lors du vote.
Les réactions politiques face à cette loi
Marine Le Pen, leader du RN, a revendiqué une “victoire idéologique” suite à l’adoption de cette loi. De leur côté, les socialistes et les insoumis ont critiqué le texte, tandis que Les Républicains l’ont salué.
Les opposants à cette loi l’accusent de favoriser la “préférence nationale”. Ils pointent également le risque que ce projet conduise à la régularisation de 10.000 travailleurs étrangers supplémentaires chaque année.
Le contenu de la loi adoptée
Le texte de loi en question prévoit notamment un délai de carence de cinq ans avant que les immigrés ne puissent accéder aux aides au logement. Il instaure aussi des quotas d’immigration pluriannuels, que le Parlement doit définir. De plus, la loi rétablit un délit de séjour irrégulier, qui est désormais passible d’une amende.
L’Assemblée nationale n’est pas la première institution à avoir adopté ce projet de loi. Le Sénat avait en effet déjà donné son aval, avec un vote de 214 contre 114.
En dépit de toutes ces dissensions, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de réformer l’aide médicale d’État. Cette réforme est prévue pour “début 2024”.
Face à ces décisions, trois membres du gouvernement ont menacé de démissionner, manifestant leur désaccord avec le texte. Le Conseil constitutionnel devrait être saisi par l’exécutif et le PS prochainement.