Un véritable tournant politique est en cours en Indonésie, avec près de 205 millions de citoyens qui se sont rendus aux urnes pour élire leur prochain président. Les résultats pourraient bien mener au pouvoir Prabowo Subianto, l’actuel ministre de la Défense.
Prabowo Subianto en pôle position
Subianto est non seulement en lice pour la présidence, mais aussi favori des sondages. En effet, il bénéficie d’une avance substantielle avec 52% d’intentions de vote. Il est donc tout à fait probable qu’il succède à Joko Widodo.
Si cette élection n’aboutit pas à une majorité pour un candidat lors du premier tour, un second tour sera organisé en juin. Subianto pourrait cependant la remporter dès ce premier round.
Un jour d’élections intenses
Au-delà de la présidence, ce jour d’élection a vu aussi 580 députés et 20.000 représentants régionaux et locaux être élus. Les bureaux de vote ont ainsi été ouverts pendant six heures pour accueillir les votants.
Controverse et engagement
Subianto a fait l’objet de controverses par le passé. Accusé de violations des droits de l’homme sous la dictature de Suharto et d’ordres d’enlèvement de militants pro-démocratie dans les années 1990, il a même été interdit de visa par les États-Unis et l’Australie.
Malgré ces accusations graves, de nombreux jeunes Indonésiens soutiennent Subianto. Il a promis de poursuivre les politiques du populaire Jokowi, notamment en luttant “pour apporter la prospérité à tous les Indonésiens”.
Autres candidats et résultats
Face à Subianto, Anies Baswedan est considéré comme un finaliste probable en cas de second tour. Le troisième candidat, Ganjar Pranowo, est quant à lui distancé, mais pourrait encore rattraper son retard.
Les estimations de sortie des urnes devraient nous donner une indication fiable du résultat dans la soirée. Les décomptes officiels, eux, ne sont pas attendus avant mars.
Inquiétudes et espoirs
L’ascension probable de Subianto à la présidence suscite des inquiétudes quant à un possible recul des acquis démocratiques. D’un autre côté, il est accompagné dans sa campagne par le vice-président Gibran Rakabuming Raka, fils aîné du très apprécié Jokowi, ce qui pourrait apaiser certains doutes.