Deux mois après le début du conflit entre Israël et le Hamas, les combats font toujours rage. Commencée le 7 octobre, cette guerre a été déclenchée par une attaque initiale du Hamas sur le territoire israélien. L’armée israélienne étend aujourd’hui ses opérations depuis le nord vers le sud de la bande de Gaza, enserrant des centaines de milliers de civils dans un espace restreint.
L’étendue de la tragédie humaine est immense. Le bilan s’élève à 17.177 morts dans la bande de Gaza, parmi lesquels 70% sont des femmes et des enfants. D’autre part, l’attaque du Hamas du 7 octobre a causé la mort de 1.200 personnes en Israël, la plupart étant des civils. Actuellement, 138 otages sont toujours détenus à Gaza.
Les zones de combats les plus intenses sont situées à Khan Younès, dans le nord, ainsi que dans le secteur voisin de Jabalia. La situation humanitaire est catastrophique. Les déplacés, en grand nombre, sont regroupés près de la frontière fermée avec l’Egypte. Après une trêve de sept jours, les combats ont repris le 1er décembre.
Face à cette menace, Israël promet d’anéantir le Hamas, classé organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël. Cette déclaration a marqué le début d’une intense campagne de frappes aériennes. Les combats à Gaza ont coûté la vie à 89 soldats israéliens.
L’armée israélienne a progressé jusqu’à la vieille ville de Gaza et à Khan Younès. Le Premier ministre israélien a annoncé que les forces israéliennes “encerclent la maison” de Yahya Sinouar, le chef du Hamas. Par ailleurs, la situation dans les hôpitaux de Gaza est alarmante, avec 115 corps arrivés en 24 heures à l’hôpital Al-Aqsa.
Des milliers de déplacés survivent dans des camps de fortune à Rafah. L’OMS affirme que le système de santé de la bande de Gaza est “à genoux”. Israël impose un blocus total à la bande de Gaza, provoquant des pénuries sévères. Néanmoins, la livraison d’un “supplément minimal” de carburant a été autorisée pour prévenir un “effondrement humanitaire”.
Selon l’ONU, environ 85% de la population, soit 1.9 million de personnes, ont été déplacées par la guerre. Des vidéos controversées montrent des Palestiniens arrêtés, les yeux bandés, sous la garde de soldats israéliens. En Israël, la célébration de Hanouka a été marquée par une veillée pour les otages.
La frontière entre Israël et le Liban est également source de tensions. Les échanges de tirs quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais ont provoqué la mort d’un civil israélien suite à un tir de missile antichar. Ceci a entraîné un avertissement de Benjamin Netanyahu au Hezbollah.