Le procès en diffamation intenté par E. Jean Carroll contre Donald Trump fait de nouveau les gros titres. En plein cœur de l’action, la liberté de parole de l’ancien président américain se retrouve sévèrement bridée par le juge Kaplan, dans l’optique de prévenir tout débordement inopportun.
La parole de Trump strictement contrôlée
Le tribunal a mis en place une série de règles strictes pour le témoignage de Trump. Les questions de l’avocate de Carroll se limitent à trois, auxquelles l’ancien président ne peut répondre que par oui ou non. Par ailleurs, la cour d’appel a confirmé l’interdiction pour Trump de faire des commentaires à l’encontre des membres du personnel du tribunal ou des témoins.
Trump a confirmé sa déposition lors de la procédure, admettant avoir tenu les propos mis en cause par la plainte. Malgré cette restriction, Trump a lancé 37 attaques écrites contre Carroll sur sa plateforme Truth Social, ajoutant une tension supplémentaire à l’affaire.
Un contexte judiciaire tendu
Carroll, victime présumée d’agression sexuelle et de diffamation par Trump, a déjà obtenu justice à deux reprises auparavant : une condamnation pour agression sexuelle en 2023 et une pour diffamation en 2022. Suite à ces condamnations, elle réclame maintenant plus de 10 millions de dollars en guise de dédommagement pour préjudice moral et professionnel.
Le juge Kaplan a décidé que ce second procès se concentrerait exclusivement sur les déclarations de Trump, laissant de côté les accusations de viol. Ce nouveau procès représente pour Trump un nouveau défi juridique, étant déjà au cœur de six autres procès pénaux ou civils. Il semble également être dans la ligne de mire de ses propres partisans républicains.
Trump : de la salle d’audience à la tribune politique
Trump, bien que confronté à des accusations graves, continue de transformer ses inculpations en tribune politique. Il accuse sans relâche les juges et les procureurs de mener une véritable “chasse aux sorcières” à son encontre.
Le débat sur la liberté d’expression de Trump fait rage dans la salle d’audience, alimenté par ses attaques verbales incessantes. Le procès intenté par Carroll devrait se conclure vendredi. Le jury se retirera ensuite pour délibérer.