Face à une situation de plus en plus tendue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, assure vouloir maintenir la pression militaire contre le Hamas, et ce, malgré l’erreur tragique qui a coûté la vie à trois otages du fait des soldats israéliens. Ce choix assumé trouve sa raison dans la volonté déclarée de Netanyahu de garantir le retour des otages et de remporter la victoire sur les ennemis.
Notons que, malgré cette affirmation, la presse rapporte que le gouvernement israélien serait en train de reprendre les négociations suite à cette funeste erreur. En effet, une rencontre s’est tenue entre David Barnea, chef du Mossad, et le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani. Les deux hommes ont discuté d’une seconde trêve pour favoriser la libération d’otages.
Il est à rappeler que les combats sont particulièrement meurtriers. Le nombre de victimes est élevé des deux côtés. En effet, selon les chiffres officiels israéliens, environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, ont perdu la vie suite à l’action des commandos du Hamas et de ses alliés. De son côté, le Hamas évoque un bilan bien plus lourd, annonçant que les bombardements israéliens auraient causé la mort de 18.800 personnes, dont 70% seraient des femmes, des enfants et des adolescents.
Les otages, enjeu majeur
La question des otages constitue un enjeu majeur du conflit. A l’heure actuelle, environ 129 otages seraient toujours retenus dans la bande de Gaza par le Hamas. Le groupe a fait savoir qu’aucune libération ne serait envisageable sans l’acceptation de ses conditions. Israël, de son côté, promet de “détruire” le Hamas et poursuit ses bombardements sur la bande de Gaza.
Malgré le climat de tension extrême, une lueur d’espoir a émergé fin novembre. Un cessez-le-feu d’une semaine a été observé, permettant une pause dans les combats, mais aussi la libération d’une centaine d’otages et de 240 prisonniers palestiniens.
Des tensions régionales accrues
La guerre à Gaza n’est pas sans conséquences sur la stabilité régionale. Les tensions se sont accrues, avec notamment l’abattage de drones par les forces égyptiennes et un navire de guerre britannique. Cette situation préoccupante a conduit la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, à se rendre en Israël et en Cisjordanie. Dans le même temps, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, visitera Israël, le Qatar et Bahreïn.
De son côté, l’administration Biden a fait part de ses réserves sur la stratégie israélienne. Elle a exercé une pression sur le gouvernement Netanyahu pour l’encourager à passer à une phase moins intensive de son offensive, dans le but de protéger les civils.