L’émergence fulgurante de Mistral AI, société française d’intelligence artificielle, bouleverse le paysage de la technologie. Avec une levée de fonds spectaculaire de 385 millions d’euros annoncée récemment, la start-up est propulsée parmi les leaders de l’IA en Europe.
Mistral AI : Une nouvelle licorne française
La trajectoire de Mistral AI est impressionnante. Fondée au mois de mai dernier, cette entreprise n’a cessé de progresser, comme en témoigne sa valorisation à 2 milliards de dollars, suite à une première levée de fonds de 105 millions en juin. Ce succès financier la propulse dans le cercle restreint des licornes françaises.
Un potentiel rival d’Open AI
Mistral AI est de plus en plus citée par la presse américaine comme un rival potentiel d’Open AI. Équipée de modèles de langage en “open source” basés sur des données publiques, la start-up s’est positionnée comme une alternative européenne dans un secteur dominé par les États-Unis.
Leadership européen partagé avec l’Allemagne
Notons que cette position de leader européen de l’IA est partagée avec l’entreprise allemande Aleph Alpha, autre championne dans ce domaine. Leur succès conjugué illustre la montée en puissance de l’Europe dans un secteur jusqu’à présent dominé par les géants américains.
Un tour de table prestigieux
Lors de leur levée de fonds, Mistral AI a su attirer des investisseurs prestigieux tels que Salesforce, BNP Paribas et CMA CGM, sans oublier le groupe Nvidia. Des personnalités influentes du monde technologique comme Xavier Niel, Rodolphe Saadé et l’ex-PDG de Google Eric Schmidt ont également investi dans la start-up.
Une direction expérimentée
Mistral AI a été cofondée par trois experts français de l’IA formés à l’X ou à l’ENS. Son PDG, Arthur Mensch, a passé près de trois ans chez DeepMind, l’IA de Google, tandis que ses associés proviennent de Meta (Facebook) et ont été chercheurs là-bas. L’ex-secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, occupe le poste de “conseiller co-fondateur”.
Un contexte de financement délicat
La réussite de Mistral AI est d’autant plus remarquable que les financements ont globalement diminué en 2023. Cette levée de fonds constitue donc une exception, et représente le deuxième record de l’année en France, après celui de Verkor.