C’est dans une tribune publiée dans les colonnes de L’Obs que le prix Nobel de littérature 2008 Jean-Marie Gustave Le Clézio s’en est pris au traitement délivré aux migrants arrivant en France. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le Président de la République Emmanuel Macron. Lettres it be vous convie dans les coulisses d’un recadrage en bonne et due forme.
« Comment peut-on faire le tri ? Comment distinguer ceux qui méritent l’accueil, pour des raisons politiques, et ceux qui n’en sont pas dignes ? » C’est dans ces mots que Jean-Marie Gustave Le Clézio s’est ému de la situation en France au sujet des migrants, reprochant à l’Etat ce « tri » systématique dont seraient victimes ces femmes et ces hommes. Faisant écho à sa propre histoire, « JMG » n’a pas manqué de poser une question majeure : « Est-il moins grave de mourir de faim, de détresse, d’abandon, que de mourir sous les coups d’un tyran ? […] Prenons garde à ne pas dresser autour de nous des frontières mentales encore plus injustes que les frontières politiques. » Ce questionnement accompagné de toute une pléiade de remarques à l’encontre des décideurs politiques plus que jamais au cœur des reproches émis par le prix Nobel de littérature.
Emmanuel Macron n’a visiblement pas accepté cette saillie médiatique si l’on en croit sa réaction donnée lors d’une conférence de presse avec le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni. Il invite tout le monde, et en particulier Jean-Marie Gustave Le Clézio (on l’imagine) à « se garder des faux bons sentiments ». La faute au fait qu’ « il y a beaucoup de confusion chez les intellectuels ». La Président précisant également que dans le cadre d’une situation « inédite depuis la fin de la Seconde guerre mondiale », la politique du gouvernement « ne remet en rien en cause le droit d’asile ». Un recadrage en règle qui ne manquera pas de faire réagir, dans les jours qui viennent, les intellectuels et personnalités médiatiques souhaitant commenter ce débat. Affaire à suivre.
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