« Dis Siri » : Enquête sur le génie à l’intérieur du smartphone paru en 2016, Comment j’ai sous-traité ma vie publié en 2017 chez Allary Editions… Nicolas Santolaria est de retour dans les étagères de nos librairies avec Le syndrome de la chouquette. Ou la tyrannie sucrée de la vie au bureau chez Anamosa. Un petit livre à la couverture chatoyante et qui en a sous le capot. Lettres it be vous dit tout !
Quatrième de couverture :
La machine à café, l'open-space, la disparition des frontières entre vie privée et vie professionnelle, les pots d'entreprise, le harcèlement olfactif, la pratique de la trottinette, les cafés envahis par les MacBook des indépendants...
En une cinquantaine de chroniques, Nicolas Santolaria, journaliste au regard affuté, explore l'univers que nous partageons tous, celui du travail tel qu'il se pratique aujourd'hui. Des situations cocasses ou embarrassantes aux « tics » contemporains dans les échanges relationnels, du langage mâtiné d'anglais aux nouvelles théories de management, farfelues ou proprement effrayantes, sans oublier les névroses plus ou moins sérieuses que cela génère, tout passe au crible de la plume alerte de l'auteur. Loin de n'être qu'humoristiques, ces chroniques, dans une démarche proche des mythologies de Barthes, sont également nourries de références, qui permettront au lecteur curieux d'aller plus loin sur certains sujets.
Organisé en cinq parties (Lieux et objets ; Pratiques ; Bien-être et névroses ; Langage ; Relations humaines), le livre est rythmé d'illustrations de Matthieu Chiara, également auteur de la couverture. Une lecture de détente... au bureau (ou pas) !
Ce collègue qui use et abuse des termes « in inegliche », cet autre camarade de corvée qui vous honore chaque midi des douces effluves de son sauté de bœuf aux oignons alors que votre île flottante de midi continue de flotter dans votre estomac… La vie de bureau est faite de nombreuses mésaventures que nous avons tous connues tôt ou tard. Nicolas Santolaria ne manque pas de nous le rappeler et en profite même pour se moquer un peu et faire de toutes ces tranches de vie au bureau de bons moments de rigolade littéraire. Mais la rigolade est en bonne compagnie dans ce Syndrome de la chouquette et elle côtoie des études scientifiques pointues et des travaux universitaires. Ainsi, voyez dans l’action de ce petit chef, qui gratifie tout votre service et ce chaque vendredi matin d’un sachet immaculé rempli de chouquettes, voyez là une volonté d’asservissement et d’affirmation de pouvoir. Si, si, Nicolas Santolaria vous le prouve !
Un beau petit recueil, tout en humour et en bons mots, qui ne manque pas d’apporter son lot de réflexions sur le territoire pourtant déjà bien exploité de la vie au bureau. A travers ses chroniques d’abord parues dans Le Monde au sein de sa rubrique « Bureau-tics », Nicolas Santolaria met toute sa verve journalistique plutôt enlevée et développée aussi du côté de GQ ou encore Technikart pour nous mettre face à nos propres contradictions, à tous ces paradoxes qui nous entourent. Même si par moment la psychologie de comptoir l’emporte avec humour sur l’étude managériale des relations au travail, le tout est bien ficelé et permet un agréable moment de lecture, un moment parfois même gênant quand se découvre au fil des pages des traits de caractère moqués et qui se rapprochent étrangement des vôtres…
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