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Emmanuel Macron, vie privée, menace terroriste : François Hollande se confesse dans son dernier livre, Les leçons du pouvoir


Dans son nouveau livre à paraître le 11 avril chez Stock, l’ancien Président de la République François Hollande se livre et se confesse sur les points-clés de son mandat passé. Entre vie privée, menace terroriste, projets gouvernementaux avortés et ascension d’Emmanuel Macron, celui qui s’est isolé de la vie politique jusqu’à présent n’hésite pas à se livrer sans détour. Lettres it be a sélectionné pour vous les extraits marquants de ce livre.

 

 

 

C’est à la suite de la mise en ligne d’un article du Figaro que plusieurs extraits de ce livre ont été révélés. L’occasion de découvrir les confessions intimes de l’ancien Président qui n’hésite pas à revenir sur plusieurs épisodes marquants de son mandat passé, jusqu’aux événements les plus récents de sa vie d’après.

 

Alors qu’elle prépare la fête pour son cinquantième anniversaire, J.K. Rowling opte pour le thème de déguisement suivant « Venez déguisé comme votre pire cauchemar ». L’auteure britannique a alors l’idée de se déguiser en manuscrit perdu et se met à écrire tout un texte sur sa robe de soirée. Un roman entier laissé sur un vêtement aujourd’hui suspendu dans son armoire. « Ce livre, je ne sais pas s’il sera publié, est il donc actuellement pendu chez moi ». Une suite à Harry Potter ? Une nouvelle histoire dans un tout autre univers ? Le mystère reste entier. Enfermé dans un placard…



Loi travail : Un projet qui « n’a pas fait l’objet d’une concertation suffisante »

 

«Je maintiens que la réforme était justifiée même si elle ne figurait pas dans mon programme. Elle vivifiait les négociations d'entreprise. Elle adressait un message d'encouragement aux PME, elle comprenait des avancées sociales dans un contexte où la mobilité est devenue la réalité vécue de beaucoup de salariés. (...) C'était un compromis social-démocrate fondé sur l'équilibre entre souplesses et garanties, différent dans sa philosophie et ses modalités des ordonnances mises en œuvres par le gouvernement d'Édouard Philippe que seul le Medef a approuvées. Je reconnais néanmoins une erreur de méthode et de calendrier. Préparé dans une période où les attentats mobilisaient notre attention, le texte n'a pas fait l'objet d'une concertation suffisante. Sa présentation a été précipitée. Les mesures les plus discutables n'ont pas été expliquées avec la pédagogie nécessaire. L'annonce maladroite d'un recours au 49-3 avant même l'ouverture du débat parlementaire, qui tenait du coup de menton, avait été perçue au mieux comme une maladresse, au pire comme une provocation».

 

 

L’ascension d’Emmanuel Macron : Entre admiration et trahison

 

 

Bien que la naissance du futur Président de la République se soit effectuée devant ses yeux et au sein de son propre gouvernement, François Hollande confesse dans son livre s’être senti trahi par son ministre d’alors, sans avoir compris ce qui pouvait se tramer en face de lui.

 

 

«À l'été 2015, le jeune ministre a pris de l'assurance et s'aventure sur un terrain plus politique. Dans un hebdomadaire, il affirme que la France vit dans une nostalgie implicite de la monarchie, que la disparition du roi a laissé une place vide au sommet de l'État. Je n'y vois pas de malice. Je ne crois pas que la France ait besoin d'une nouvelle monarchie, serait-elle élective. Je mets cette idée sur le compte de son goût pour les débats d'idées. Pourtant, rétrospectivement, cette dissertation éclaire bien la pratique du pouvoir qu'il met en avant depuis son élection».

 

Et alors que François Hollande s’entretient avec Emmanuel Macron le 30 août 2016, seulement quelques heures avant que le ministre ne présente sa démission, le doute n’est désormais plus permis.

«Il m'annonce qu'il veut retrouver sa liberté. Je lui demande ce qu'il fera si je me déclare. Il entre dans un développement emberlificoté sur une “offre politique” qui exprime bien plus la gêne que l'ambiguïté. Sa non-réponse en est une. Qu'a-t-il à perdre? Je comprends ce jour-là qu'Emmanuel Macron ne s'inscrit pas dans l'histoire de la gauche, pas davantage dans celle de la social-démocratie, ni même dans une recomposition qui pourrait préfigurer une coalition progressiste. Il est à son compte. Il a créé une entreprise; il entend la mener le plus loin possible».

Et pour qualifier les agissements politiques d’Emmanuel Macron, une fois ce dernier officiellement élu, François Hollande n’y va pas par quatre chemins : « Débarrassé du PS, il veut désarmer la droite en débauchant ses leaders les moins éloignés de son projet».

 

 

« Toujours cette façon de nier l’évidence avec un sourire » (François Hollande à propos d’Emmanuel Macron

 

 

 

Julie, Valérie : un mandat qui reste marqué du sceau des histoires intimes

 

 

Au sujet de sa vie privée, étalée à regret dans nombre de médias, François Hollande confesse la difficulté qu’il a pue avoir à surmonter cette tempête et tous les regrets nourris aujourd’hui malgré son idylle qui continue avec l’actrice Julie Gayet :

 

 

«Julie Gayet est entrée dans ma vie. Notre relation fut révélée dans les pires conditions, pour ma personne et pour la fonction. J'en porte la responsabilité même si je ne saurai jamais comment et par qui une presse sans scrupules a pu être orientée et guidée de cette sorte. (...) Le choc fut rude. Valérie en fut profondément meurtrie. Notre séparation et les conditions de son annonce à laquelle elle n'a pas voulu s'associer ajoutèrent à la cruauté de la situation. Plus tard, dans un livre dont le succès fut retentissant, elle mit au jour ses blessures et exprima avec ses mots ce qu'elle avait vécu. Ils m'ont fait mal. C'était sans doute son intention. Nous avons mis du temps pour échanger de nouveau. Mais j'ai été sensible au mot délicat qu'elle m'a adressé le dernier jour de mon mandat.»




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