La chute de la maison Mélenchon, c’est le titre du nouveau livre de Thomas Guénolé sorti le 6 novembre dernier aux éditions Albin Michel. Dans ce livre, le politologue décrit les coulisses des Insoumis, les bons et (surtout) les mauvais côtés. Des révélations gênantes à attendre sur Jean-Luc Mélenchon ?
Souvenirs d’un repenti
Été 2018. Thomas Guénolé rejoint les rangs de La France Insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon qui a alors le vent en poupe après des élections réussies. Avril 2019, Thomas Guénolé quitte brutalement le parti, dénonçant un Jean-Luc Mélenchon « autocrate ». En guise de défense, La France Insoumise fait paraître un communiqué au sujet de « faits pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel de la part de Thomas Guénolé ». Une procédure en justice est engagée. C’est le début de la fin, pour tout le monde.
Dans La chute de la maison Mélenchon, Thomas Guénolé n’y va pas par quatre chemins. Il accuse, frappe et sanctionne. Il parle d’une « machine à broyer », d’un « groupuscule sectaire », il multiplie les références à l’URSS, décrit une « machine à déshonorer et à exclure sur la base d’un dossier vide » en référence aux accusations reçues de harcèlement sexuel, évoque ce qui est devenu l’affaire Chikirou dans laquelle Jean-Luc Mélenchon aurait une grande part de responsabilité, il décrit de l’intérieur la réalité du Média…
Page après page, Thomas Guénolé décrit de l’intérieur ce qui semble avoir tous les contours d’une supercherie politique, fondée sur la critique de la politique passée pour mieux en reprendre les travers. Pourtant, on ne ressent jamais chez l’auteur une détestation de la gauche et de la vie politique. Juste une amertume personnelle sur son aventure insoumise. La dernière partie du livre redonne quand même l’espoir d’autre chose, toujours à gauche mais loin de La France insoumise. On pense aller vers une réflexion éloignée. Mais non… « Il n’est ni possible ni souhaitable de prôner la vraie démocratie pour le pays, tout en organisant son propre mouvement comme une dictature ». On vous l’aura dit, il y a de l’amertume…
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