C’est du côté de Glénat que la nouvelle est tombée il y a quelques temps maintenant : le retour aux affaires de Mickey, sous les traits cette fois de Silvio Camboni et avec un scénario de Denis-Pierre Filippi. Mickey et l’océan perdu, c’est le titre de cet album sorti le 3 janvier dernier, propose donc aux amateurs et à tous ceux qui ne connaîtraient pas encore Mickey (si, si, ça existe) une aventure saveur steampunk qui surprend et ne déçoit que rarement. Lettres it be est parti à l’aventure et vous en ramène quelques souvenirs.
# La bande-annonce
Certains trésors feraient mieux de rester cachés
Le monde est enfin en paix après des années de conflit. Mickey, Minnie et Dingo sont récupérateurs. Leur mission : explorer les épaves de l'ancienne guerre en quête de ressources technologiques. Activité dans laquelle ils peuvent compter sur Pat Hibulaire pour leur mener la vie dure ! Un jour, répondant à une annonce, nos trois comparses mettent la main sur un cube étrange situé dans les profondeurs de l'océan. Ils n'imaginent pas les véritables motivations de leur commanditaire ni l'étendue des pouvoirs de cet artefact, à première vue inoffensif...
# L'avis de Lettres it be
L’initiative de Glénat est à féliciter : ouvrir le catalogue de la maison pour donner la chance à des auteurs de s’aventurer dans des univers célèbres, à l’image de celui de Mickey ici. C’est un peu la genèse de cet album, Mickey et l’océan perdu, un beau livre que l’on retrouve avec joie dans les rayons de nos librairies. Mais au-delà de la nostalgie, que vaut vraiment cette bande dessinée ?
Comme dit plus haut dans l’introduction de cet article, Filippi et Camboni font le choix d’une ambiance steampunk à souhait. Des tons cuivres, des machines de partout, de la technologie à outrance … Le cocktail est détonnant et Mickey et sa bande se retrouvent embarqués dans une aventure rondement menée. Visuellement, ce choix permet aux dessins de Silvio Camboni d’exploser dans les yeux du lecteur. C’est vraiment très beau, un tantinet trop lisse diront les puristes, mais un régal quand même de bout en bout !
Destiné, en partie à un public « jeunesse », cet album conserve quand même une certaine complexité qui pourrait aussi perdre en chemin, par endroit, des lecteurs bien plus vieux. « Cargo quadrimoteur », « coralite », « variateur oscilloscopique » … Autant de termes que l’on retrouve dans les planches de ce Mickey et l’océan perdu et qui donne à la lecture une tournure résolument technique et pointue. Les transitions utilisées pour le scénario peuvent aussi parfois prêter à confusion tant le rythme est élevé et que les péripéties se succèdent à vitesse grand V. Mais le tout se mêle ave brio dans l’histoire et, finalement, on passe rapidement sur ces petites complexités bien dans l’ambiance.
Ce retour de Mickey est une surprise, sur bien des points. Le scénario est bien en place mais accuse tout de même quelques difficultés comme dit précédemment. Les graphismes en mettent plein les yeux du début à la fin de l’album et profitent de tout le talent et la maestria de Silvio Camboni. Un bon sentiment donc s’empare de nous en fin de lecture même si on reste un tout petit peu sur sa faim quant à une intrigue finalement assez limité. Mais, malgré tout, un véritable plaisir de retrouver Minnie, Mickey et Dingo qui prennent ici un sacré coup de jeune !
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