C’était un retour attendu en librairie : celui d’Agnès Ledig avec Dans le murmure des feuilles qui dansent publié chez Albin Michel. La romancière, fidèle à ses aspirations, revient avec un roman touchant et d’une apparente légèreté qui cache peut-être bien plus… Lettres it be vous en dit quelques mots dans les lignes qui suivent.
# La bande-annonce
Anaëlle, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par un accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour l’écriture.
Thomas raconte des histoires merveilleuses d’arbres et de forêt pour mettre un peu de couleur dans la chambre d’hôpital de Simon, un garçon lumineux et tendre.
Chacun se bat à sa manière contre la fatalité. Mais est-ce vraiment le hasard qui va sceller leur destin ?
Dans ce nouveau roman, Agnès Ledig noue une histoire simple et poignante où des âmes blessées donnent le meilleur d’elles-mêmes et nous rappellent, dans une nature à la fois poétique et puissante, que la vie est plus forte que tout.
# L’avis de Lettres it be
Nous sommes en 2011. Parfaite inconnue du public, Agnès Ledig fait paraître Marie d’en haut aux éditions Les Nouveaux Auteurs. 15 000 exemplaires vendus plus tard et après avoir obtenu le prix du roman « Coup de cœur des lectrices » du magazine Femme Actuelle, Agnès Ledig voit son roman faire l’objet d’une adaptation à l’écran, adaptation menée par Sandrine Bonnaire. Un succès est en marché, et une auteure est née. Depuis, Agnès Ledig a poursuivi son bonhomme de chemin : Juste avant le bonheur paru en 2013 chez Albin Michel et récompensé du prix Maison de la Presse la même année, Pars avec lui publié en 2014, On regrettera plus tard en 2016 et De tes nouvelles en 2017. Tout cela jusqu’à ce nouveau roman Dans le murmure des feuilles qui dansent, encore et toujours chez Albin Michel.
Affronter un handicap et son reflet, faire face à la vie qui s’essouffle dans le corps de son enfant, continuer coûte que coûte… Comme à son habitude, Agnès Ledig affronte avec courage des thématiques graves, lourdes dans son nouveau roman. Mais ce qui pourrait/devrait donner lieu à un énième chant du cygne mesuré au poids des larmes prend, sous la plume d’Agnès Ledig, plutôt la forme d’une explosion d’espoir, mesurée, à hauteur d’homme et de femme.
Une fois encore, ce roman fait écho à la vie personnelle de son auteure. Agnès Ledig a traversé les orages de la vie en affrontant la leucémie de son fils alors qu’elle était encore sage-femme libérale en Alsace. Une épreuve qu’elle a consignée dans des écrits et qu’elle semble ne jamais cesser de retranscrire dans chacun de ses romans, y compris dans ce petit nouveau. Il en ressort une émotion particulière, qui ne fictionnalise jamais la douleur de la vie et n’édulcore rien. Agnès Ledig met le peloton des auteurs du genre derrière elle et fait toute la différence avec un style direct, une émotion mesurée, une humanité jamais mimée qui transpire à chaque ligne. Autant de grandes forces que l’on retrouve dans ce nouveau roman, dans ce coup de fouet au cœur. Une réussite.
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