Désormais parmi les poids lourds de la scène littéraire française, Delphine de Vigan revient en librairie avec Les loyautés publié chez JC Lattès. Comme à chaque fois, le livre a été attendu avec ferveur et passion par les fans de l’auteure née en région parisienne. Comme à chaque fois, il est question de la jeunesse et des tourments qui nous guettent à chaque étape de notre vie. Lettres it be est allé découvrir Les loyautés et vous en dit quelques mots.
# La bande-annonce
Les destins croisés de quatre personnages : Théo, enfant de parents divorcés ; Mathis, son ami, qu'il entraîne sur des terrains dangereux ; Hélène, professeure de collège à l'enfance violentée, qui s'inquiète pour Théo ; Cécile, la mère de Mathis, qui voit son équilibre familial vaciller. Une exploration des loyautés qui les unissent ou les enchaînent les uns aux autres.
# L’avis de Lettres it be
Quels liens peut-on espérer trouver entre des destins qui, inexorablement, courent à leur fin ? A quel moment peut-on être unis dans la déchéance ? Ce sont, entre autres, les grandes questions posées par Delphine de Vigan dans son tout dernier livre paru chez JC Lattès. Des destinées pourtant diamétralement opposées mais que l’on va voir s’animer sous nos yeux au côté des différents personnages du récit. Des jeunes Théo et Mathis amis pour le meilleur et pour le pire, en passant par Cécile ou Hélène, Delphine de Vigan s’empare de 4 personnages bien marqués pour dérouler le fil de son histoire. Comme souvent avec la plume de l’auteure, le ton est vif, rarement alangui (une force en ce moment), il court à l’essentiel. Un essentiel peut-être trop attendu, trop prévisible malgré tout.
En arrière-plan, on pense inévitablement au Il faut qu’on parle de Kevin de Lionel Shriver. Difficile en effet de ne pas se rapprocher de ce roman, et de bien d’autres encore, qui traite des difficultés de l’adolescence quand l’âge adulte sonne à la porte. Des difficultés inhérentes à chacun, causées par bien des choses et des tourments de la vie, mais qui méritent toute une attention particulière. Delphine de Vigan souligne une fois encore cela et délivre un message universel dans toute sa simplicité et son intérêt.
Une fois encore, Delphine de Vigan dessine les contours de l’existence d’un jeune qui a vieilli trop vite. L’auteure choisit pour personnage central un jeune homme déjà trop âgé, déjà trop expérimenté dans les tourments que peut nous réserver la vie tout au long d’une existence. Après No et moi, on pense recroiser un personnage qui a tout l’air d’une Zazie dans le métro ou d’un Holden Caulfield de L’Attrape-cœurs. L’histoire va en ce sens en tout cas et, malgré quelques facilités dans la construction du récit, ce roman ne quitte que trop difficilement vos mains. Ca se lit vite, ça captive malgré une légèreté de fond et de forme qui ne trompe pas.
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