Blitz
de Connie Willis
Une saga en deux tomes, un petit chef-d'oeuvre de science-fiction offrant un retour dans le passé pour vivre au plus près des épisodes marquants de la Seconde Guerre Mondiale sur les terres de la Perfide Albion ... Les promesses de ce Blitz étaient claires, nettes et précises. Alors, un si grand livre que prévu ? Lettres it be vous en dit plus dans cette nouvelle chronique livresque.
// « Ne pas savoir. C'est la seule chose que les historiens ne comprendraient jamais. Ils pouvaient observer les gens de la période, vivre avec eux, tenter de se mettre à leur place, mais ils ne ressentiraient jamais ce qu'ils éprouvaient. » //
# La bande-annonce
(Quatrième de couverture) : Oxford, futur proche. L’université est définitivement dépoussiérée : historien est devenu un métier à haut risque. Car désormais, pour étudier le passé, il faut le vivre. Littéralement.
Michael Davies se prépare pour Pearl Harbor, Merope Ward est aux prises avec une volée d’enfants évacués en 1940, Polly Churchill sera vendeuse en plein coeur du Blitz, et le jeune Colin Templer irait n’importe où, n’importe quand, pour Polly…
Ils seront aux premières loges pour les épisodes les plus fascinants de la Seconde Guerre mondiale. Une aubaine pour des historiens, sauf que les bombes qui tombent sont bien réelles et une mort soudaine les guette à tout moment. Sans parler de ce sentiment grandissant que l’Histoire elle-même est en train de dérailler.
Et si, finalement, il était possible de changer le passé ?
# L’avis de Lettres it be
Petit rappel avant d'aller plus loin : la saga Blitz se compose de deux tomes distincts, Black-out et All clear. Malheureusement ...
D'emblée, le postulat est séduisant : des historiens ont trouvé le moyen de retourner dans le passé pour revivre les épisodes marquants de notre Histoire. La Bataille de Dunkerque, les quelques jours précédant le Débarquement, les bombardements sur Londres ... Tous ces épisodes sont scrutés et vécus par de jeunes historiens d'Oxford, de jeunes chiens fous en quête de sensations historiques. Mais, comme de par hasard, rien ne va se passer comme prévu : les voyages temporels vont vite trouver un dysfonctionnement empêchant tout retour au temps présent ... Les personnages principaux retournés dans le passé se retrouvent donc pris au piège, contraints à (sur)vivre au sein d'une époque qu'ils ne pensaient que traverser. Mais attention, le moindre de leurs actes pourrait bientôt tout changer ...
Bon, vous l'aurez compris, rien de très original. Et pourtant, Black out, le premier tome, fonctionne très bien. L'écriture très détaillée de Connie Willis, grand maître de la SF temporelle, tape dans le mile. Malgré quelques longueurs, on se retrouve projeté en pleine Angleterre entre 1940 et 1944. Saisissant. Mais, malheureusement, tout serait parfait si le deuxième tome fonctionnait aussi bien. La mécanique se grippe, l'écriture se fait (beaucoup) trop lente, ça ne prend plus. Ainsi, pour profiter au plus juste de cette saga, pourquoi ne pas se cantonner au premier tome ...
// « Si un putain de papillon peut provoquer une mousson à l’autre bout du monde, modifier l'avenir de cinq cent vingt soldats doit foutrement pouvoir déchainer quelque chose ! //
Écrire commentaire