Impulsion
de Bernard Henninger
Avec sa couverture interstellaire, avec un résumé qui donne l’eau à la bouche de tous les amateurs de l’espace et des machines incroyables qui volent au-dessus de nos têtes, « Impulsion » de Bernard Henninger semblait être une petite pépite à dévorer d’urgence. On pensait y retrouver la grande passion pour l'espace d’un auteur déjà connu pour quelques ouvrages notables dans des thèmes bien différents. Alors, pleine réussite ou rendez-vous pris avec la déception ? Lettres it be vous donne la réponse.
// « J’ai été enviée, jalousée, et critiquée, et ce fut la plus belle période de ma vie ! Je riais au nez de ces inconnus pour cacher le mal qu’ils me faisaient. Je me sentais aimée par le dieu des Enfers, je l’avais charmé et je lui souriais avec impudeur, il était mon désir, mon compagnon et mon secret éclatant, il ne me reste qu’une bribe, une ruine, un bébé d’acier qui fonce dans le vide et je me demande quoi en faire. » //
# La bande-annonce
(Quatrième de couverture) : Etudiante en école d’ingénieurs, Bénédicte attend le grand amour, lorsqu’une annonce sur le panneau d’affichage de son école attire son attention : une certaine fondation Vestiboran, aux USA, a lancé un concours pour concevoir une sonde à destination de Pluton.
Bénédicte ne s’est jamais intéressée aux planètes mais, suivant son impulsion, elle vole l’annonce. Dès lors, sa vie est changée, elle découvre les étoiles, le monde des sondes spatiales, un univers où les machines côtoient les rêves les plus fous …
Convoquée pour défendre son projet, Bénédicte l’emportera devant Rudra, brillant mathématicien Indien. Bénédicte pensait ne concevoir qu’une sonde spatiale mais voilà qu’elle tombe amoureuse de Rudra, que la fondation engagera aussi. La sonde de Bénédicte s’envolera, malgré les aléas que leur infligera une vie où l’une comme l’autre se retrouvent bientôt seules au monde.
# L’avis de Lettres it be
Bernard Henninger est un homme qui a la tête dans les nuages, voire même encore plus haut. Après une formation d’une année au Centre National d’Etudes Spatiales de Toulouse, après avoir suivi toutes les grandes escapades humaines dans l’espace, après avoir dévoré des dizaines et des dizaines d’ouvrages de science-fiction, Bernard Henninger a pris le pari de réunir toutes ses passions dans un seul et même ouvrage. Malheureusement, le résultat n’est pas au rendez-vous …
Il suffit de lire le résumé de ce « Impulsion » pour, d’emblée, être pris d’un doute. Le résumé manque de clarté, on peine à imaginer où va démarrer cette histoire et où elle va finir. Mais on se laisse tout de même tenter, porté par les envies d’espace et de satellites. Mais la mayonnaise ne prend pas. On suit les traces de Bénédicte, manigançant une périlleuse opération pour se rendre aux USA et prendre part à la conception d’une sonde. Va s’en suivre une amourette dont on ne saisit jamais les tenants et les aboutissants. La poésie du texte n’est que trop rare, la plume manque de solidité pour nous emporter dans les élans d’un auteur dont on ne doute jamais du talent. Un talent qui, malheureusement, reste lui aussi à sonder dans l'ensemble de cet ouvrage.
Malgré tout, « Impulsion » trouvera son public. Le seul hic reste le fait que les promesses du résumé ne sont pas tout le temps au rendez-vous. L’histoire n’est pas une épopée spatiale mais plutôt une amourette et le récit des péripéties d’une estudiantine bien transparente. Dommage.
// « Après, il faut envoyer l’ordre, douze heures de trajet, pour qu’une infime fraction des ondes émises depuis la Terre parvienne à toucher Clyde, et douze heures supplémentaires encore, pour voir si ça a marché. » //
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