"La maison en pain d'épices" de Carin Gerhardsen : 13 reasons why à la suédoise

"La maison en pain d'épices" de Carin Gerhardsen

 

 

La maison en pain d’épices. Bon, autant le dire tout de suite, ne vous fiez pas au titre de ce livre pour en juger la qualité. Nous aussi, chez Lettres it be, nous en avons très vite conclu qu’il n’avait rien à voir avec le contenu, ne serait-ce qu’en lisant la quatrième de couverture. Un thriller dans le froid suédois, un livre qui traite du harcèlement à l’école et de ses possibles conséquences … Effectivement, nous étions loin de la maison en pain d’épices d’Hansel et Gretel. Mais, sinon, qu’en est-il de ce deuxième livre de Carin Gerhardsen paru en 2008 ? Lettres it be vous en dit plus.

 

 

# La bande-annonce

 

 

Quand le conte pour enfants tourne au drame ...

 

 

La Suède est frappée par une série de meurtres barbares. Seul point commun entre les victimes, leur âge : 44 ans. À première vue ces personnes ne se connaissent pas, mais à mieux y regarder, leurs chemins se sont bel et bien croisés, il y a longtemps, dans la petite ville de Katrineholm. À l'époque, tous fréquentaient la même école. Et le souffre-douleur de la classe s'appelait Thomas Karlsson. Aujourd'hui, Thomas est un homme effacé, asocial, aigri et ... toujours en vie. Autant dire le coupable idéal. Surtout qu'il a été aperçu rôdant près du domicile des victimes.

 

 

Thomas l'avoue, il nourrit encre beaucoup de rancune à l'encontre de ses anciens tortionnaires. Seulement ce n'est pas lui qui les a tués, il le jure ! Alors si ce n'est pas lui, qui ? Qui avait un meilleur mobile pour les assassiner ?

 

 

// « Décidément, le mal règne en maître en ce bas monde. Maintenant, je ne vaux pas mieux qu'eux, ce qui a toujours été le cas, mais désormais les rôles sont inversés. » //

 

 

 

# L’avis de Lettres it be

 

 

 

Ce thriller le confirme : les meurtres en littérature ont encore de beaux jours devant eux dans les pays froids. La maison en pain d’épices se déroule en Suède, pays qui confère alors un cadre souvent glacial mais qui n’en demeure pas moins attractif à lire et découvrir. Des meurtres se succèdent, une enquête est menée. Jusqu’ici, rien d’extravagant. Mais ici, l’axe narratif choisi par l’auteure est intéressant et nous tient en haleine. En effet, nous suivons les pas d’un personnage qui a tout du parfait assassin : une rancœur longuement nourrie contre ses anciens camarades d’école harceleurs en culotte courte, un profil psychologique plutôt fragile, une solitude permanente, une tendance au voyeurisme … N’en jetez plus ! Et pourtant, le roman se déroule et nous laisse en tête cette lancinante question : ce Thomas est-il vraiment l’assassin ?

 

 

 

La maison en pain d’épices est le second ouvrage, paru en 2008, de Carin Gerhardsen. Auteure suédoise, mathématicienne de formation et ancienne consultante en informatique, elle nous livre ici un thriller qui ne distingue pas par son aspect sombre cher au genre mais plutôt par une écriture rondement menée, presque mécanique. On retrouve le sens du détail de l’ingénieure dans ce roman : tout est calibré, les personnages ne sont ni trop ni pas assez présents, le récit se détricote ni trop rapidement ni pas assez. Tout cela aboutissant à une intrigue bien ficelée quoique prévisible dès la seconde moitié du roman. Une petite et heureuse découverte au pays d’Ikea !

 

 

 

// « Il réfléchit encore à l'indifférence. En effet, ce n'est pas un crime, personne ne peut supporter le fardeau de tous les problèmes de la terre. » //

 

 

 

 

 


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