Alors que Guillaume Musso et Marc Lévy font un retour tonitruant dans les librairies, un autre poids lourd de l’édition s’impose en tête des meilleures ventes de ces dernières semaines. Son nom ? Virginie Grimaldi, de toute évidence ! L’auteure revient avec Il est grand temps de rallumer les étoiles publié chez Fayard, l’épopée folle d’une mère qui court tout droit vers le plus beau des précipices. Lettres it be a découvert ce nouveau roman et vous en dit quelques mots.
# La bande-annonce
Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers.
Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l’observe depuis la bulle dans laquelle elle s’est enfermée.
À 17 ans, Chloé a des rêves plein la tête mais a choisi d’y renoncer pour aider sa mère. Elle cherche de l’affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Comme le carrosse de Cendrillon, ils se transforment après l’amour.
Lily, du haut de ses 12 ans, n’aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu’il a quitté le navire.
Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.
# L’avis de Lettres it be
Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie, Tu comprendras quand tu seras plus grande, Le premier jour du reste de ta vie… Virginie Grimaldi enchaîne les succès, et ces perles littéraires lui vont plutôt bien. Celle qui a commencé en 2009 avec un blog qui n’est pas passé inaperçu, celle qui fut lauréate du Prix E-crire Auféminin en 2014 pour une nouvelle (La peinture sur la bouche), celle-là même revient en librairie avec une aventure entre mère et filles.
Le schéma est très vite posé : Anna est une maman de 37 ans qui n’a pas su voir ses filles entrer de plein pied dans la vie la faute à son investissement professionnel et à un papa aux abonnés absents, Chloé, 17 ans, la plus grande des deux filles et Lily, 12 ans, la petite sœur. Pleine de remords, la maman envisage de changer radicalement sa vie, et emporter tout le monde dans son tourbillon. Vraiment tout le monde ! De l’oppression professionnelle aux mises en garde maternelles en passant par les accusations de folie de l’ex-mari, tout semble contrarier les projets d’Anna. Et pourtant, sûre d’elle, poussée par une profonde envie d’ailleurs, elle n’en aura cure. S’en suit un périple à travers l’Europe entière, contre vents et marées, qui n’est pas sans rappeler bien des romans du genre (le dernier en date, Un éléphant, ça danse énormément d’Arto Paasilinna).
Malgré une histoire lumineuse, pétillante et sucrée, Virginie Grimaldi ne s’épargne pas quelques lieux communs, quelques petites facilités éparpillées çà et là. La lecture n’est pas à la complexité, certes, mais la figure paternelle manque peut-être de profondeur. Le papa, parlons-en… Sa fille a repris son prénom pour nommer son rat (« lui qui a quitté le navire »), il n’est dans ce livre que l’affreux tyran domestique, ultime goutte d’eau qui fait déborder Anna et la pousse au départ. C’est un détail, et Il est grand temps de rallumer les étoiles ne pâtit jamais de cela, gardant un plaisir de lecture recherché et assumé de part en part.
Sur le fond, Lettres it be vous a livré son avis. Sur la forme, le récit alterne les narrations passant des exaspérations lumineuses de la maman aux passages du journal intime de la petite Lily. Une narration originale, ténue et qui tient plutôt bien le fil du récit. Toujours est-il que ce roman confirme le talent en la matière de Virginie Grimaldi. L’auteure continue de briller avec un roman résolument happy et lumineux, bien dans l’ère du temps et tout en évitant les trop grandes facilités du genre.
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FLaure (lundi, 25 juin 2018 08:33)
Un livre que j'ai aimé lire. J'en disais même "J'ai presque envie de dire que les parents qui ont des adolescentes ou des pré-ados devraient lire ce livre. Bien que ce ne soit qu'un roman, ils auraient l'impression de ne pas aborder cette période, seuls."
L'image de l'homme : bien sûr il n'est pas présent et peut-être heureusement. Un autre rattrape bien cette image.
Bonne semaine, FLaure