Jeux de mains... est le premier thriller écrit à quatre mains par Yves Vandeberg et Laurent Vranjes qui ont opté pour le nom d'auteur d'Yves Laurent. Un thriller haletant, qui n'est pas sans rappeler plusieurs grandes références du genre et qui prend la belle ville de Bruxelles pour cadre. Lettres it be est allé poser quelques questions aux deux auteurs pour en savoir un peu plus sur leur livre.
Bonjour et merci de prendre part à cette interview pour Lettres it be. Tout d’abord, une question terriblement basique mais indispensable : qui est Yves Laurent ? Qui se cache derrière ce nom ?
Derrière ce pseudo, nous sommes deux, c’est-à-dire Yves Vandeberg et Laurent Vranjes. Nous avons associé nos deux prénoms pour créer notre nom d’auteur.
Quelques questions d’abord sur votre duo : comment vous êtes-vous rencontré ? Qu’est-ce qui vous a mené vers l’écriture ? Pourquoi le genre du polar ?
Il y a 25 ans, nous nous sommes rencontrés dans un centre sportif de Bruxelles où nous pratiquions tous les deux l’escalade en salle. Nous sommes devenus amis et, depuis, nous ne nous sommes plus quittés. Nous précisons toutefois que nous ne sommes pas en couple hein (rires).
Yves : Au départ, il y a près de vingt ans, j’ai commencé seul ce projet de roman parce que j’avais, à l’époque, une compagne qui devinait toujours l’identité du coupable avant que l’auteur ne révèle l’info. C’est donc un défi que je me suis lancé à moi-même ; arriver à surprendre ma compagne. Par contre, l’image que j’avais de moi était tellement négative que je me suis contenté d’imaginer l’histoire dans ma tête sans jamais oser coucher les mots sur papier. J’avais trop peur de l’échec.
En 2007, le destin m’a fait un signe sous la forme d’un atelier d’écriture. J’y ai participé, et connu un beau petit « succès » avec la nouvelle que j’y avais écrite. Dès le lendemain, j’ai commencé à écrire l’histoire qui me tenait à cœur. Mais très vite, les aléas de la vie ont fait que j’ai dû mettre le projet entre parenthèse pendant quelques semaines. Semaines au cours desquelles mon enthousiasme et ma confiance en moi se sont effrités. Ce n’est qu’en 2015, pendant mon incapacité de travail de dix-huit mois pour Burn out, que Laurent s’est joint à moi et que nous avons ressorti le manuscrit qui prenait la poussière dans un tiroir. En huit mois, nous avons écrit le mot FIN à ce qui est devenu NOTRE roman à part entière.
Nous sommes tous les deux fans de ce genre de littérature. C’était donc une évidence pour nous d’écrire ce que nous aimons lire.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’initiative collaborative portée par les éditions Esfera ?
Jessica Candelario Perez, de Talentbulle révélatrice de talents, est la personne avec qui, à l’origine, nous avions signé un contrat pour la correction, la mise en page, la réalisation de la couverture et quatrième de couverture, ainsi qu’un accompagnement jusqu’à la signature d’un contrat avec une maison d’édition. En cours de processus, elle a décidé de monter sa maison d’éditions pour nous publier. Elle l’avait baptisée ESFERA éditions. Son idée a été de passer par une campagne de Crowdfunding pour réunir les fonds nécessaires à la publication de Jeux de mains. Son deuxième objectif était d’inclure le lecteur dans le processus éditorial avant la parution du roman. En fin de campagne, alors que tout était prêt pour l’impression et la diffusion du roman, Jessica a dû abandonner le projet. Voilà pourquoi nous sommes aujourd’hui en auto édition.
Jeux de mains… est votre premier livre. Quelques mots peut-être pour présenter ce polar réalisé dans la plus pure tradition du genre ?
Suspense, humour, une petite touche d’érotisme, rebondissements, tels sont les ingrédients de Jeux de mains et nous sommes ravis que notre travail soit récompensé par d’aussi belles chroniques.
Etant donné que j’ai laissé l’histoire évoluer dans ma tête pendant des années, je me suis vraiment lâché. Je voulais des scènes hard et un peu gores. Lorsque Laurent m’a rejoint, il y est allé de sa petite touche personnelle pour bien des scènes et je dois bien avouer qu’il est aussi tordu que moi.
Laurent : Ah ben, tiens, j’allais me gêner, peut-être !? Il faut bien avouer que tout va crescendo dans notre roman. C’était donc une surenchère pour celui qui pousserait les limites le plus loin sans déborder. Un vrai défouloir ! Il y a donc quelques passages trash et un peu stressants mais l’humour permet de décompresser sans pour autant enlever tout le suspense. En gros, dixit pas mal de lecteurs, on passe par un florilège d’émotions dans ce thriller policier made in Belgium.
Vous vous servez de Bruxelles et sa banlieue pour offrir un cadre à votre histoire. Une envie de rendre hommage à cette magnifique ville sous toutes ses facettes ?
Effectivement, nous avons voulu mettre Bruxelles à l’honneur, avec ses quartiers et son dialecte, pour défendre nos couleurs locales. Nous sommes tous deux très attachés à notre patrimoine. Il existe nombres de romans dont l’action se déroule dans d’autres grandes capitales et très peu à Bruxelles. Nous invitons donc nos voisins à découvrir ou redécouvrir la capitale de l’Europe d’une manière plutôt originale.
Dans le même ordre d’idée, l’amitié qui unit les membres de la brigade de David Corduno est inspirée de notre groupe d’amis. C’est probablement pour ça que l’alchimie sur le papier fonctionne aussi bien.
L : Oui, quelques amis proches ont leurs rôles dans le roman. C’était, du coup, plus facile pour nous d’imaginer les scènes et les répliques. D’y coller une atmosphère. On s’y sentait vraiment à l’aise.
David Corduno est, avec le tueur en série qu’il poursuit, le héros de votre histoire. Comment êtes-vous parvenu à donner vie à cet inspecteur, à définir sa personnalité, son caractère etc. ?
Yves : Lorsque j’ai commencé à imaginer cette histoire, l’un de mes buts était de rendre hommage à Laurent qui, avec le lourd passé qui est le sien, reste un homme qui incarne la joie de vivre. Il est extrêmement positif, il a le cœur sur la main et est prêt à tout pour les gens qu’il aime. C’est donc tout naturellement que David Corduno est inspiré de mon ami. Il m’avait donné carte blanche pour parler de son enfance au travers de celle de mon personnage principal, mais malgré cela, la version que vous avez lue dans le roman est un peu édulcorée par rapport à la réalité. David Corduno est donc le sosie de Laurent, mais avec 10cm de plus et 10kg de moins.
Laurent : Ouaip, mon IMC vient d’en prendre un coup, là ! Mais revenons à nos moutons. Comme Yves s’était inspiré de moi pour le personnage principal, ça m’a considérablement facilité la tâche pour m’imprégner de l’histoire. Pour info, mon frère aîné s’est fait assassiné par un tueur en série « présumé ». Présumé car condamné pour le meurtre de mon frère mais pas pour les 5 autres pour lesquels il était soupçonné.
Vous plongez vos lecteurs dans une ambiance particulière, sombre et décalée à la fois. On retrouve l’horreur et la tension d’un Seven avec la langue et la bonhommie de San-Antonio. Quelles ont été vos références, vos inspirations durant l’écriture de ce roman ?
Pour tout le côté sombre, l’inspiration vient plutôt de Thomas Harris (Le silence des agneaux) et Jean-Christophe Grangé (Les rivières pourpres), pour le reste, ce n’est pas le fruit d’une inspiration, c’est tout simplement comme ça que nous sommes dans la vie de tous les jours, deux petits comiques (rires).
Laurent : Notre imagination débordante est loin d’avoir atteint ses limites. Nous adorons l’humour noir et ce roman s’y prête à merveille. Maintenant, je dois bien avouer qu’en termes de références, j’adore les dialogues d’Audiard.
Allez, un petit scoop pour Lettres it be : est-ce qu’on peut en savoir un peu plus sur la suite à venir de Jeux de mains… ? Est-ce que le titre sera « Jeux de vilains » pour boucler la boucle ?
Bien vu de vous, ce sera en effet Jeux de vilains. Nous avons déjà commencé l’écriture mais sommes actuellement retardé par un projet qui nous tient à cœur ; l’adaptation en série télé de Jeux de mains. Rien n’est encore fait, mais nous travaillons avec un producteur et un scénariste pour préparer le dossier qui sera déposé le 22 mai devant le Jury du fond des séries de la RTBF (première chaîne télé nationale). Verdict fin juin.
Passons maintenant à des questions un peu plus légères pour en savoir plus sur vous :
Le livre à emporter sur une île un peu déserte ?
Y : Jeux de mains..., pour être sûr que tout ce qui se passe est bien réel, et ma liseuse saturée de thrillers.
L : Daddy de Loup Durand
Le film que vous pourriez regarder tous les jours ?
Y : Je sens que Laurent va se moquer, mais je m’en fou : Love Actually.
L : Pas du tout…pfffffff ! Le cinquième élément.
Le livre que vous aimez en secret ?
Y : Le Kamasutra.
L : Le marabout flash N°327. Je vais une fois bien t’expliquer comment faire un best-seller…
L’auteur avec qui vous voudriez discuter autour d’une bière ?
Y : Maxime Chattam, à condition que sa femme l’accompagne ;-)
L : Thomas Harris
L’auteur que vous n’auriez pas aimé être ?
Y : Je sèche (je sais, ce n’est pas le nom d’un auteur, mais franchement je ne vois pas).
L : BHL
Vous ne devez écouter plus qu’une seule musique. Laquelle ?
Y : Le paradis blanc de Michel Berger.
L : Historia de un amor de Guadalupe Pineda, Los Tres Ases
Votre passion un peu honteuse ?
Y : J’ai honte de rien ;-).
L : Pareil, même pas peur !
Le livre que vous auriez aimé écrire ?
Y : Aucun en particulier, je ne suis pas quelqu’un d’envieux.
L : Pareil, même pas envieux !
Le livre que vous offririez à une inconnue ?
Y : Sans hésitation, Jeux de mains, avec ma carte de visite glissée entre les pages.
L : Ce chacal a volé ma réponse ! Quand on vous dit qu’on a honte de rien…
La première mesure des Présidents Vandeberg et Vranjes ?
Y : Augmenter le pourcentage des droits d’auteur.
L : Multiplier le pourcentage des droits d’auteur déjà augmentés par Vandeberg 1er.
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Kandly Spense (lundi, 14 mai 2018 20:39)
Je vous adore les garçons!
Laurent Vranjes (mardi, 15 mai 2018 15:50)
Nous aussiiiiiiii on s'aimeuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!!
Et on t'adoooooore pareil, ma Kandly Spense.
Un spencien enthousiaste. ;)