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Amie lectrice, ami lecteur,
C’est devenu le Saint-Pierre des médias, l’homme qu’il faut affronter pour connaître son destin.
Sur RMC et BFM TV, Jean-Jacques Bourdin est le roi, le faiseur de princes et de parias.
Il est celui qui n’hésite pas à poser les questions qui fâchent, à forer ses interlocuteurs jusqu’à obtenir toutes les révélations souhaitées.
Jean-Jacques Bourdin, c’est celui que l’on dépeint comme « la voix de la France qui grogne »[1], celui qui se range volontiers du côté des petits plutôt que celui des puissants.
Mais Jean-Jacques Bourdin n’est seulement un journaliste comme les autres : il est aussi l’inspecteur Bourdin !
Avant de vous raconter le duel de haut vol qui a eu lieu le 25 juin dernier entre l’inspecteur Bourdin et le Pr Didier Raoult, laissez-moi vous parler des côtés sombres du Bourdin…
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Le distributeur de morales qui n’avait pas un échantillon sur lui
C’est anecdotique… mais ça en dit long sur notre inspecteur et ses turpitudes.
Le dimanche 24 mai 2020, l’inspecteur Bourdin a été interpellé après avoir été flashé sur l’autoroute A75 à près de 186 km/h.
En plus des sanctions pour l’excès de vitesse, l’inspecteur Bourdin a écopé d’une amende de 135 € pour non-respect de la limite de déplacement, confinement oblige[2].
Ça aurait pu en rester là mais, forcément, en bon distributeur de morales médiatiques, Jean-Jacques se devait de répliquer. Et la défense vaut son pesant de cacahuètes…
« Je roulais trop vite et j'en suis parfaitement conscient. Je voudrais quand même préciser, car il a été dit tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux comme d'habitude, que l'autoroute était vide et qu'il n'y avait pas une voiture. »
Arrêtez de rire, ce n’est pas fini…
« J'étais en pleine ligne droite et le temps était magnifique, je voudrais le préciser. Donc je risquais simplement pour moi, j'étais seul dans la voiture. »
Je vous laisse imaginer la situation si Jean-Jacques Bourdin avait dû interviewer… Jean-Jacques Bourdin.
Imaginez le flot de moraline et de questions aiguisées pour forcer Jean-Jacques Bourdin au mea culpa.
« Quoi, le temps était magnifique donc vous avez roulé vite ? Sérieusement ? »
C’est absurde, oui. Et c’est précisément ce à quoi nous avons eu droit pendant l’interview du Pr Didier Raoult au micro du Saint-Pierre des médias.
Bourdin vs. Raoult : bienvenue à O.K. Corral
« Vous avez voté Macron ? »
« Donc on tue des gens ? »
Voilà de quoi était fait cet entretien de plus de 30 minutes entre Jean-Jacques Bourdin et le Pr Raoult qui, jusqu’à présent, s’était refusé à se rendre dans le studio de l’inspecteur.
Un entretien rythmé par les questions assassines et les remarques raccourcies, dans le plus pur style de Jean-Jacques.
Le tout servi par un bafouillage d’anthologie au moment où le Pr Raoult menace son interlocuteur de quitter le studio, la faute à ces fameux raccourcis.
« Allez-y… Partez, ne partez pas j’ai des questions à vous poser. »
Cela suivi de cette autre remarque mémorable :
« Ne me dites pas que je ne pose pas des questions intelligentes. […] Vous n’êtes pas journaliste ? »
Je ne vous en dis pas plus. Si vous n'avez pas vu cet entretien lunaire, c'est par ici : l'entretien en entier.
On se retrouve bientôt,
Rémy de Lettres it be
Sources :
[1] Pierre Jaxel-Truer, « Jean-Jacques Bourdin - Le vengeur des ondes », M, le magazine du Monde, semaine du 12 octobre 2013, pages 78-83
[2] Thomas Mendelssohn, « Jean-Jacques Bourdin : le journaliste s’explique après un excès de vitesse », L’internaute, 29 mai 2020
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