C’est la récente publication des chiffres de la banche livre du groupe Lagardère qui est venue appuyer cette tendance : le marché du livre se porte plutôt bien à l’international et dans l’Hexagone et, force est de constater que toute cette industrie a encore de beaux jours devant elle. Pourquoi ? Comment ? Lettres it be vous en dit un peu plus.
Une économie mondiale du livre à l’équilibre
Un chiffre d’affaires de 2,289 milliards d’euros sur l’année 2017 (soit une hausse entre les deux exercices de 1,1% en données brutes et 1,9% en données comparables), une marge opérationnelle qui se stabilise autour de 9%, un résultat opérationnel estimé à 210 millions d’euros … Les chiffres délivrés par le groupe Lagardère au sujet de sa branche livre (Lagardère Publishing soit Hachette Livre) ont de quoi faire tourner la tête. Mais l’intérêt réel est ailleurs : le livre se vend bien et profite d’une bonne tendance à travers les continents.
Sur l’année 2017, la France fait partie des territoires où les vieux tigres de papier fonctionnent bien et ont même profité d’une tendance positive. Avec une croissance de 3,4% bien tirée par les succès du dernier Astérix ou de Origine de Dan Brown, le marché hexagonal a aussi su tirer profit d’un contexte de réforme de l’Education Nationale qui a été une véritable aubaine pour les éditeurs d’ouvrages scolaires. A l’inverse, le Royaume-Uni (-3,9%) et les pays hispanophones (-5,2%) ont été un peu les mauvais élèves avec des ventes qui essuient de lourdes baisses, heureusement compensées par le succès rencontré dans d’autres pays.
A noter également que d’autres marchés sont en train de tirer leur épingle du jeu dans cette industrie du livre qui se globalise : l’Inde ou encore la Chine (+14,5% de croissance en 2017) font désormais figure de sérieux clients à prendre en compte sur la scène mondiale.
Une tendance qui ne doit pas faire oublier tout le reste
Malgré un résultat positif et qui pousse à l’optimisme, les chiffres délivrés par le groupe Lagardère, poids lourd parmi les poids lourds, ne doivent pas faire oublier tout le reste : le marché dans sa globalité et si l’on prend en compte tous ses acteurs est encore loin de l’Eden. Beaucoup de petites maisons tirent la langue et on assiste, quel que soit le pays étudié, à une recentralisation de l’offre vers les plus gros groupes d’édition. De quoi garder toute la vigilance nécessaire pour les années à venir et garder un œil attentif sur un marché du livre qui, malgré des signaux positifs, reste encore à portée de la zone rouge.
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