D’abord enseignant en littérature puis critique littéraire, Victor Pouchet se tourne maintenant vers l’écriture avec son premier roman Pourquoi les oiseaux meurent publié chez Finitude. Un roman fait de poésie, d’une enquête prenante, d’une quête de soi timide … Rien que ça ! Lettres it be a découvert ce roman, et vous en dit plus dans cette nouvelle chronique !
# La bande-annonce
Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie.
Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi.
Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres. Il descend la Seine à bord d’un bateau de croisière, tombe amoureux, se découvre des alliés, des ennemis, s’invente une famille et tente de mettre un peu d’ordre dans ses notes et dans sa vie.
# L’avis de Lettres it be
Après Emmanuel Brault et Les Peaux rouges, après Emmanuelle Caron et Tous les âges me diront bienheureuse, Lettres it be s’est penché sur un autre premier roman de cette rentrée littéraire 2017, celui de Victor Pouchet. Un roman qui s’articule autour d’oiseaux tombés du ciel et d’une croisière sur le Seine Princess, un petit paquebot de croisière où se bousculent les cheveux gris et les prothèses de hanche. Le héros de ce roman n’est autre que Victor Pouchet. Une question se pose d’emblée : homonymie souhaitée et livre autobiographique, ou fiction totale ? Une question qui en appellera de nombreuses autres au fur et à mesure de la tournée des pages.
Punition divine, hasard de la nature, suicide de l’espèce … Victor Pouchet, personnage comme auteur, nous emmène au cœur d’une intrigue, d’une enquête quasi-policière qui revêt bientôt de nombreuses dimensions. Une enquête qu’il mènera tout au long du livre, multipliant les pistes et les indices, tout comme les digressions. Finalement, l’enquête s’éclipse derrière une autre question, proéminente : qui est Victor Pouchet ?
Véritable point fort de ce roman que ce fil narratif toujours empreint de mystère, à la lisière de la folie. En effet, et si Victor Pouchet (le héros de ce livre) n’avait pas déjà sombré dans la folie ? Et si ces chutes d’oiseaux, cette femme dont il demeure amoureux timidement, et si tout ça n’était que pure imagination ? Le roman semble user et abuser de ce flottement durant son déroulement, un tendre brouillard qui enjolive la lecture. Au moins une chose est sûre : ce roman s’impose aux yeux des critiques comme le digne successeur de En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut (même maison d’édition aidant ?), une filiation logique. Un petit plaisir de lecture qui en sous-entend de nombreux autres avec cette plume naissante.
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